jeudi 18 décembre 2008

Et c'est reparti!



Et c'est reparti!

Et c'est reparti! À croire que c'est la neige qui est mon carburant. Non, rien à voir. Pure coïncidence. Mais quand même, pourquoi l'hiver et pas l'été? Casanier? Oui, sûrement. Cocooning artistique? Probablement. En tout cas une chose est sûr, durant la saison hivernale je peins, je peins beaucoup. Une chance que je ne peins pas durant toute l'année à ce rythme. Il me faudrait alors un entrepôt pour mes toiles. Déjà que ça déborde dans mon atelier!

Ah, quel plaisir de retrouver mes pinceaux rouillés, encore plus rouillés qu'au printemps. Scandaleux, diraient certains. Je sais, je sais, mais c'est comme cela que je les aime : échevelés, usés, tordus.
Les pinceaux neufs donnent des traits propres et nets, trop propre et trop net pour ce que je fais. Loin d'être un handicap, leurs déformations obligent le mouvement à se soumettre à leur passé torturé. C'est même des fois une bataille qui se livre sur la toile, entre ce que je voudrais faire et qu'ils m'obligent à ne pas faire. Ainsi, la perte de contrôle due à leur état crée une image encore plus naturelle et spontanée à mes yeux.

Je me surprends à retrouver mes thèmes exactement là où je les avais laissés. Je pensais faire un pas en arrière, comme à chaque reprise annuelle. Mais non, au contraire, j'ai encore plus l'impression de ne pas avoir arrêté cet été. Et tant mieux! Bon, ok, j'ai fait quelques incartades, quelques essais sur des voies différentes. Il arrive des fois que j'ai des images qui surgissent dans ma tête, des idées à tester et, par jeu, je me commets dans un ailleurs qui, pour la plupart du temps, ne mène nulle part. À classer dans les hors-séries! Ou à recycler au plus vite, car je ne vous pas que quelqu'un voit ces toiles.

Bon, je poursuis donc mon voyage dans l'émanation mnémonique spontanée et dans les images d'usines. Pourquoi ne pas entrer? Entrer dans ces usines? Les architectures intérieures me fascinent. Ces énormes structures silencieuses d'où émanent les vibrations d'une histoire oubliées. Ces claires-obscures qui, de leur camaïeu d'ocre et de terre, ou de bleus acier et autres anthracites, lèchent lentement les sols et les murs, dans un mouvement imperceptiblement rythmé par le déplacement de l'astre. Ces lumières blafardes ou éclatantes que peuvent déverser les impressionnant vitraux fendus et opaques, halos rectilignes où viennent s'accrocher, en une apesanteur hors du temps, les poussières oxydées de vies révolues.
Mais sitôt que j'essaie de retranscrire ces structures, la perspective s'en mêle, et je n'ai pas encore décidé si une toile, une de mes toiles, pouvait accepter la perspective. Je ne sais pas pourquoi, mais à la moindre ligne de fuite, j'ai l'impression de tomber dans l'anecdotique, dans le figuratif qui empêcherait une lecture libre de l'image. Je ne dis pas que le figuratisme est un métablocant à l'imagination, mais... En tout cas dans mes toiles, je crains que ce soit le cas. Il faut, à mes yeux, que cela reste de la peinture et non pas de la reproduction. Là j'entends déjà des voix s'élever, à la défense du figuratisme. Non, il ne faut pas croire, je n'ai rien contre, mais pas dans ma peinture.

Pourquoi fuir la perspective? (Oh le jeu de concept!). Peut-être est-ce une façon de me détacher de ma formation académique. À cette époque, la perspective était mon jeu favori. Encore aujourd'hui, expliquer quelque chose de façon visuelle, j'ai tendance à faire un croquis en trois dimensions.

Bon, ayant repris ma démarche là où je l'avais laissé, je crois bien que cette saison sera... évolutive.
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mercredi 3 décembre 2008

Pubs


Pleine page - VéloMag, novembre 08
Design de vélo et graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault


Guide "Coups de pédale autour de Montréal"- VéloMag, décembre 08
Pour la boutique ABC
Design de vélo et graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault


Guide "Voies cyclables au Québec"- VéloMag, décembre 08
Pour la boutique ABC
Design de vélo et graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault

dimanche 16 novembre 2008

Design ou stylisme ?


Opus Crescendo 09
photo : Marc Dussault


De retour après quelques semaines de relâche, à la suite d’une période extrêmement active sur le plan du design de vélo, je me surprends à mettre en réflexion le statu même du designer que je suis. En fait, à force d’orienter ma fonction vers la créativité pure, délaissant le plus de contraintes possible afin de garder une certaine spontanéité, je me suis posé la question à savoir si j’étais un designer ou un styliste.

Il y a le designer industriel, cartésien, qui effectue les calcules et les plans (autocad ou autre), choses que j’ai faites par le passé, me torturant les méninges sous des couches (layers) de dessins techniques, afin de valider toutes les recettes de géométries dans toutes les tailles de vélo.
Puis j’ai laissé à d’autres le soin de conjuguer d’autres tailles selon les recettes que nous avons établies.
Alors, j’ai pu encore plus me concentrer sur l’esthétique même du vélo.
Depuis, j’ai tellement abandonné les détails techniques (ils sont régis la plupart du temps par des normes ou par la tradition du milieu cycliste) que j’en suis rendu à ne faire que des croquis et des rendus des futurs vélos.

Dès lors, suis-je toujours un designer ou suis-je devenu un styliste ? Suis-je à l’aise avec le statu de styliste ? Le styliste est-il un designer esthétique ? Un styliste est-il considéré comme un sous-designer ou a-t-il son statu à part entière ?
Je n’ai pas la réponse, mais j’aime bien le terme de styliste. Donner du style aux choses, n’est-ce pas là une sorte de pouvoir enivrant ?

Plus j’avance dans ma vie, plus j’ai besoin de trouver des terrains de jeu où la création peut s’exprimer pleinement. La peinture était, jusqu’à présent, le domaine le plus satisfaisant de création, car exempte de contraintes. Arriverais-je à en faire de même pour le métier qui me fait vivre ?
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dimanche 12 octobre 2008

Parlons design


Opus Cervin 09
(agrandir l'image)
photo : Marc Dussault

Parlons design

LE BON VÉLO

Utopie ou fantasme absolu, mais un de mes buts, sinon le principal, en termes de design de vélo, est de créer LE BON VÉLO.
Nous vivons dans un monde où chaque objet a une fonction, une classification, une désignation. Et le monde du cyclisme n'y échappe pas, vraiment pas. Il y a autant de sortes de vélos que de sortes de cycliste. Vélo de route, de compétition, de tourisme, de ville, de plage, hybride confort, hybride performance, vélo de montagne, de cyclocross, de cyclosport, de "freeride", de "dirt jump", de "all-moutain", de "down hill", de piste, de triathlon, de "cross-country", etc. La liste ne semble pas en finir.
Mais quel est le vélo qui s'adresse au quidam, à la personne qui n'a aucune connaissance du sujet, celui-là même qui se dit un jour : j'ai besoin d'un bon vélo. Point.

Dans un magasin de vélo, le vendeur, s'il est consciencieux, servira au quidam un véritable questionnaire afin de déterminer exactement quel type de vélo cette personne à besoin. Mais voilà, cette dernière ne cherchait qu'un bon vélo. BON était le seul qualificatif qui correspondait à son besoin. C'était avant tout d'un VÉLO qu'il s'agissait.

Certes un vélo ne peut pas tout faire, bien sûr. L'hybride fût alors inventé afin de répondre à un certain besoin. Mais l'hybride, de mon point de vue, est une aberration. Mi-vélo de montage, mi-vélo de route, il n'est bon ni pour l'un ni pour l'autre. En générale utilisé en ville, il est "overdesign", donc trop lourd, flanqué souvent de gros pneus, voire même à crampon. On ne peut définitivement pas parler ici de BON vélo.

Qu'est-ce alors qu'un BON VÉLO? En vérité, je ne le sais pas encore. C'est le but de ma recherche. Ce que je crois est que ce dernier doit avoir des qualités fonctionnelles et émotionnelles. Les qualités fonctionnelles peuvent être contrôlées. Le choix de bons composants, de bons matériaux est une première étape. Bien sûr, la contrainte budgétaire est tout un défi. il doit être abordable. Mais pas trop! Pas trop? Oui, pour ne pas être de qualité inférieure, mais aussi parce que dans notre monde matérialiste, si un objet est bon marché, il n'aura pas de valeur et donc on ne le respectera pas. Et l'entretien d'un vélo est un gage de sa durée de vie et donc de sa durée d'utilisation. Donc cela me donne une petite marge de manoeuvre créative.
Qualités émotionnelles? Oui car si on est séduit par la machine, on aura alors beaucoup plus facilement l'envie de l'utiliser et, encore fois de l'entretenir comme il le faut.
Mon but avoué ici est de pousser l'utilisateur à choisir son vélo à la place de sa voiture. Une autre utopie? En Amérique du Nord... Peut-être.

Alors je crois avoir fait un pas dans la bonne direction. Ce n'est peut-être pas encore LE BON VÉLO, mais à voir les réactions que suscitent ce vélo, cela m'encouragent.
Dès sa sortie, le CERVIN a généré beaucoup d'intérêt et, ce qui me rempli de joie, par toutes sortes de personnes, dans divers groupes d'âge et dans divers milieux.

Opus Cervin 2009, disponible dès décembre 2008
www.opusbike.com

mercredi 1 octobre 2008

Fin de saison, début d'une autre



Fin de saison, début d'une autre

Enfin la fin de ma période la plus occupée de l'année : finalisation et présentation de la gamme 2009 des vélos Opus. Ce qui veux dire "sales meeting", salons à Montréal et à Las Vegas, catalogues, annonces magazines, site internet et autres éléments de promotion. Une véritable course contre la montre afin de respecter les échéances fixées par défaut par une industrie en pleine effervescence.
Bon, nous ne présentons pas de vélo à Las Vegas, mais assistons à l'un des plus gros salons du vélo. En termes de surface, c'est à peu près 3 à 4 fois le salon de l'auto de Montréal. Ce salon est précédé de deux jours d'essais dans le désert, non loin de Vegas. Essais routiers et essais en montagne. Cela nous permet de tester les vélos de la concurrence et de pouvoir évaluer, en quelque sorte, la qualité des nôtres. "Pas pire" ! Même qu'il y a de quoi se féliciter. On peut être très fier de nos vélos!

C'est une période de l'année où les idées fusent, jaillissent pour l'année suivante, c'est-à-dire 2010. De plus en plus le vélo urbain m'intéresse. J'ai aussi envie (peut-être même besoin) d'entremêler ma peinture avec le design de vélo. En fait, d'aller bien au-delà de notre exercice de style annuel qu'est le Maadh. Ce dernier remporte un fier succès et se vend très bien. Je compte maintenant explorer la voie des pièces uniques et, pour ce faire, exploiter le marché très haut de gamme de route. Et comme le secteur urbain est en explosion, dû au fait que la crise énergétique stimule les gens à s'intéresser au transport à propulsion humaine, il y a de vastes possibilités de développer des accessoires de cyclisme urbain très intéressant. À voir !

Et dans tout cela, je n'ai pas peint. Mais ma peinture est présente dans tout ce que je crée. L'hiver approche et je sais, par expérience, que je suis créatif, artistiquement, en saison froide !
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mardi 30 septembre 2008

Coupures



On en parle partout et on s'indigne des coupures du gouvernement fédéral Conservateur dans les programmes de subvention du domaine culturel. On en parle partout et on veut supporter les artistes, comédiens, metteurs en scène, sculpteurs, cinéastes, et autres. On en parle partout et on souligne le fait qu'il est important de préserver et stimuler notre culture, qu'il est important que des oeuvres d'art puissent voir le jour, que des artistes puissent s'exprimer. On en parle partout et on parle de toiles, de sculptures, de romans, de films, de pièces de théâtre. C'est bien.

Mais nulle part ai-je entendu qu'au-delà du constat matériel d'une oeuvre artistique, l'art est avant tout un moyen de penser, de réfléchir, de se questionner, d'évoluer, d'apprendre, de comprendre, de partager. Au-delà du fait que l'industrie artistique représente près de 7% du PIB, qu'elle emploi plusieurs millions de personnes, que pour 1 dollar investi, il en génère 11, personne ne parle qu'un peuple, s'il n'est pas nourri par l'art, d'une manière ou d'une autre, se meure intellectuellement et de façon certaine.

L'art et l'éducation sont le fondement d'une société en santé, physiquement, intellectuellement et financièrement.
Mon vote ne sera plus un vote pour le "moins pire" parti lorsque l'un d'entre eux aura mis en priorité ces deux bases que je crois essentielles et dont tout le reste découle.
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dimanche 28 septembre 2008

8 expositions et 1 film



UNE SAISON AVEC
FLORISTELLA STEPHANI
ET THIERRY VERNET

8 EXPOSITIONS ET 1 FILM
DU 28 NOVEMBRE 2OO8
AU 3O JUIN 2OO9
Toutes les informations sur le site
http://thierry-vernet.org

jeudi 25 septembre 2008

Thierry Vernet et Floristella Stephani



Le site des peintres Thierry Vernet et Floristella Stephani existe enfin. Les oeuvres de ces deux peintres vont enfin pouvoir rencontrer un large public.

http://thierry-vernet.org/

illustrateur Thierry Vernet (1927-1993) est un peintre et illustrateur genevois établi à Paris, compagnon de route de Nicolas Bouvier.

«Le grand péril que courent les peintres vieillissants est d'échanger leurs sensations contre leurs idées.

Buvant un café ce matin à la terrasse de la Vielleuse, je réalisais combien la faculté de se livrer à une totale sensorialité contribuait au bonheur d'exister. La matité du journal que je lisais, le lisse-droit de la table de marbre, les variations thermiques, entre "le fond de l'air", la chaleur du café, la température intermédiaire du sucre que j'y trempais, l'odeur du café, celle des arbres mouillés ce matin, l'asphalte arrosé à la fois noir-brillant et odorant-frais. Après le poli de la poignée de la porte du métro, l'odeur composite des voyageurs jointe aux couleurs variées de leurs costumes, la remontée de la température, tous ces éléments dont je suis conscient, que je goûte, provoquent une heureuse ébriété. Je pourrais les énumérer sans fin.

Il va sans dire que toutes ces harmoniques sensorielles tournoient et enrichissent l'acte central de prise de possession du monde, qui est, pour un peintre, de le regarder. Pas de le voir mais de le regarder attentivement. Je ne pense pas que, par exemple, le lion dans sa savane ou le condor sur sa montagne soient de grands dépressifs. Parce que sous leur lourde paupière à demi soulevée on apercevrait la lentille brûlante de leur objectif grand-angle à quoi rien n'échappe, qui leur assure leur présence dans la présence du monde, leur densité, leur unité.

Les peintres jouissent d'un bien grand bonheur d'avoir pour vocation de regarder le monde. Et pourtant c'est offert à chacun. Il suffit de s'y mettre. Non pour réaliser de jolis tableaux et dessins à mettre sous verre dans la salle à manger, mais simplement pour augmenter de façon considérable le bonheur d'être né. Rien n'y aide plus que le dessin, ou le regard en vue du dessin. Cela demande de l'attention, mais guère de temps, ça peut se faire partout. Dessiner c'est braver les rapports qui existent entre les choses. Il s'établit alors une relation entre les choses et l'observateur qui, du coup, sort de lui-même. Tolstoï écrivait que "la psychose est le paroxysme de l'égoïsme". On comprend ce qu'il voulait dire par là, dans ce langage qui sent sa longitude. Le dessin n'est pas, ou pas seulement, un acte d'appropriation, mais surtout un acte d'adhésion, de reconnaissance de l'extérieur à soi-même. Je reconnais, dans la maladie, le danger d'enlever ses lunettes, d'adhérer au flou reposant, de perdre le monde.

Mais alors je regarde : la distance entre la cafetière et le sucrier. Combien de fois le sucrier rentrerait dans cette distance. Je regarde cette dame en veste rouge sur fond d'immeuble gris. L'autobus passe derrière elle : rapport nouveau du rouge et du vert, puis un véhicule de la poste jaune citron. Nouveau rapport de couleur. Cette dame se demande ce que je regarde, je change de sujet d'observation de crainte de me faire gifler. A regret parce que je n'avais pas épuisé cette mine. Pas encore observé l'aplomb du géranium sur la fenêtre d'au-dessus. Car le plaisir naît de l'observation des aplombs et des niveaux. Quand l'apprenti renâcle à l'usage du niveau et du fil à plomb que lui conseille son maître, il ne sait ce dont il se prive ! A quoi il faut ajouter le bonheur de la sélection des couleurs : s'exercer à ne voir que ce qui est rouge, ou bleu, ou jaune, etc... Vraiment pas de quoi s'ennuyer à une terrasse de bistrot (ni dans un lit d'hôpital). Regarder est un jeu hautement amusant, du plus utile, indispensable à qui ressent la nécessité de s'accrocher à la rambarde sur le pont du navire en perdition sur lequel nous sommes embarqués.»

Thierry Vernet - Paris, septembre 1993

Thierry Vernet: "Peindre, écrire, Chemin faisant" (correspondance envoyée au jour le jour à sa famille pendant son voyage avec Nicolas Bouvier en 1953-54, de la Yougoslavie à l'Afghanistan dans leur petite Fiat Topolino), illustré par Thierry Vernet, précédé de "Transcender le présent", par Richard Aeschlimann, et "Voyager en peignant" par Nicolas Bouvier. 710 pages. Editions L'Age d'homme, Lausanne, 2006

  • Dans la vapeur blanche du soleil : les photographies de Nicolas Bouvier ; Nicolas Bouvier; Thierry Vernet; Pierre Starobinski; Éditeur : Genève : Zoe, 1999. (OCLC 42629321)
  • L'Usage du monde : récit ; Nicolas Bouvier; Thierry Vernet; Paris : Editions La Découverte, 1985. (OCLC 14172915)
  • Corymbe. ; Hilaire Theurillat; Thierry Vernet; Genève, P. Cailler, 1952. (OCLC 40745104)
  • Douze gravures de Thierry Vernet ; Thierry Vernet; Nicolas Bouvier; Genève : [chez les auteurs], 1951. (OCLC 81047530)
  • Thierry Vernet peintre ; Jan Laurens Siesling ; Paris : Somogy; Chexbres : Galerie Plexus, 2006. (OCLC 85829860)
  • Thierry Vernet : une visite d'atelier ; Jan Laurens Siesling; Thierry Vernet; Galerie Plexus (Chexbres); Chexbres : Maison des arts Plexus, [2000] (OCLC 82767582)

source Wikipédia

mercredi 10 septembre 2008

Catalogue Opus 2009



Catalogue Opus 2009

Après des mois de labeur, voici enfin que la gamme de vélos Opus 2009 sort au grand jour. C'est avec la présentation au salon
ExpoCycle 2008, en fin de semaine que cela est devenu officiel. En même temps, sortait le catalogue avec les magnifiques photos de Marc Dussault.
Pour avoir un avant goût, cliquer ici
Version PDF

lundi 8 septembre 2008

jeudi 4 septembre 2008

Expocycle 2008


agrandir l'image
Opus Maadh 1 09
www.opusbike.com


Je prépare, avec toute l'équipe d'Opus, pour cette fin de semaine, l'ExpoCycle 2008, à la Place Bonaventure.
En plus d'y présenter la nouvelle gamme 2009 de vélos Opus, je récidive cette année encore avec un cadre de vélo "art", cadre habillé d'une de mes toiles. Cette foi-ci, en fait, il s'agit d'un vélo entier, un vélo de montagne, le Maadh 1 09.

Je suis pas mal fier de toute la gamme 2009, particulièrement des nouveaux vélos de la série "Urbanista", le CERVIN et les CLASSICO homme et femme. Les détaillants vont enfin pouvoir les voir. Ah oui, c'est un salon professionnel qui n'est malheureusement pas ouvert au public. Mais les "Urbanista" doivent être livrés en magasin à partir de décembre!


Vois les voiles
acrylique sur toile - 1991 - 48
" x 36" (121,9cm x 91,4 cm)
série "Mécaniques" www.alec5.com

mardi 26 août 2008

Dessine-moi un vélo !

26 juillet 2008


Stéphane Le Beau .................................................. Alec Stephani

Dessine-moi un vélo !

Charles Meunier

C'est au Québec que l'on retrouve le plus de vélos par habitant au monde. Surpris ? Pourtant, il suffit d'observer le nombre de cyclistes et de tous âges qui se lancent à l'assaut des pistes cyclables et des routes qui sillonnent la campagne québécoise. Sans oublier les rues et les trottoirs des villes qu'un nombre toujours croissant d'adeptes parcourent sur des engins aux caractéristiques techniques et aux look variant à l'infini.

C'est sur ces deux aspects fondamentaux que planchent Stéphane Lebeau et Alec Stephani. Les deux designers créent des vélos urbains, de route, de montagne et de compétition. Si bien que leurs modèles ont porté leur entreprise, Opus, dans le peloton de tête des marques de vélos recherchés conçus et assemblés, pour la plupart, à Saint-Laurent.

« Les designers québécois de vélos, aux dires d'Alec Stephani, se comptent sur les doigts d'une seule main. » Mais comme le fait remarquer Stéphane Lebeau, « cela est appelé à changer ». Pourquoi ? Parce que l'industrie du vélo n'échappe pas à la mondialisation et à la concurrence qu'elle engendre. Celle de la Chine, notamment, est féroce. On y produit annuellement plus de 70 millions de bicyclettes.

Voilà pourquoi le tandem Stephani-Lebeau considère que pour se démarquer et assurer leur rentabilité, la qualité et l'esthétisme sont les meilleurs atouts des fabricants québécois. Ils doivent, et le temps presse, se forger une réputation qui leur permettra de conserver une longueur d'avance pour offrir partout dans le monde des vélos haut de gamme qui allient art et génie, design et mécanique, tout en offrant la meilleure performance au meilleur prix.

Coiffer les Chinois au fil d'arrivée est un défi de taille. Au cours des sept dernières années, la valeur des importations chinoises au Canada pour des vélos bas de gamme a triplé. Elle est passée de 32 à 93 millions de dollars. Durant la période 2000-2004, le nombre de vélos fabriqués au Canada est passé de 740 000 à 480 000. Cela donne une idée de la taille des enjeux.

Un passé garant du présent et de l'avenir

Alec Stephani, si l'on peut dire, est tombé dedans quand il était petit. Enfant, il dessinait toutes sortes d'engins. Plus tard, alors qu'il travaillait comme directeur artistique en publicité, il s'est intéressé, en autodidacte, aux véhicules sans moteur.

« J'ai participé, raconte-t-il, à plusieurs projets comme celui d'un sous-marin à propulsion humaine en collaboration avec l'École de technologie supérieure. Il va sans dire que lorsque l'on m'a proposé de dessiner des vélos, j'ai sauté sur l'occasion. »

Son collègue, Stéphane Lebeau détient une maîtrise en éducation physique et il est un fervent adepte du vélo de compétition. Depuis l'an dernier, il est champion du monde sur piste dans la catégorie des maîtres, titre obtenu en Australie. Tout récemment, il s'est mérité le titre de champion canadien contre-la-montre.

Il y a neuf ans, David Bowman, le grand patron de Outdoor Gear Canada qui produit la marque Opus, a demandé à Stéphane LeBeau d'écrire un article sur l'entraînement en vélo. Le texte a dû plaire puisqu'il a été engagé comme chef de projet. « Et quand en 2000, relate-t-il, l'idée de dessiner et de concevoir des vélos s'est concrétisée, j'ai été très heureux de faire partie de l'équipe. »

Comment expliquer que l'entreprise de fabrication de vélospour laquelle Alec et Stéphane travaillent mette autant l'accent sur le design ? Elle tire son origine de l'approche consommateur qu'elle privilégie. Alec Stephani explique : « Trois critères guident le designer et orientent le choix du consommateur lors de l'achat d'un vélo : l'allure, le poids et le prix. »

L'acheteur potentiel doit être séduit au premier coup d'oeil. « Nous vivons à une époque où le look revêt une grande importance. À qualité égale, on choisira le produit le plus attrayant. Voilà pourquoi, nous misons beaucoup sur l'esthétisme. » Ce qui ne veut pas dire que l'on néglige pour autant la qualité du châssis et des composantes mécaniques comme les roulements à billes, les dérailleurs, les matériaux comme le carbone ou le titane du cadre. Bien au contraire.

I1 existe de par le monde plusieurs concepteurs et fabricants de composantes mécaniques de très haute qualité. Inutile donc de réinventer la roue. « Si nous devions, de dire Alec Stephani, sourire en coin, mettre en marché un vélo "maison", on risquerait de passer à côté de notre client cible. Nous préférons utiliser des composantes provenant de Shimano ou de Campagnolo. Ce sont de grandes marques dont la réputation n'est plus à faire. »

Pour Stéphane LeBeau leur rôle de designer de vélos est clair. « Premièrement, dit-il, nous concevons des vélos avec des cadres et des fourches qui assurent la conduite que le cycliste recherche. Tout bon vélo qu'il soit destiné à la course ou à la ballade doit être à la fois stable et nerveux. Il doit aussi être performant quel que soit son usage. Notre seconde considération toujours en lien avec l'esthétisme c'est le poids. »

Et Alec Stephani de renchérir : « On ne fait pas que rouler avec un vélo, il faut aussi le transporter. Sans oublier qu'un vélo léger facilite les accélérations et les remontées. »

Leur recherche esthétique se fait dans les couleurs, le fini, les décalques et les textures qui sortent de l'ordinaire. L'entreprise vend aujourd'hui 25 fois plus de vélos qu'en 2000.

Designer de vélos : un parcours sinueux ?

Comment devient-on designer de vélos ? Alec et Stéphane n'en démordent pas. Pour devenir designer de vélo, il faut, au premier chef, être adepte de la bécane. C'est leur cas. Le vélo est le moyen de transport qu'ils utilisent quotidiennement pour se rendre au travail. Beau temps mauvais temps, ils testent leurs engins pour mieux connaître les besoins des cyclistes. Alec chevauche des vélos de ville. Stéphane, qui parcourt chaque année plus de 7000 kilomètres à des fins d'entraînement et de déplacement en ville, enfourche son Vivace dont il se sert aussi pour la compétition.

Pour Alec, l'amour du vélo ne suffit pas. « Pour faire ce métier, souligne-t-il, il faut être polyvalent, faire preuve de créativité, savoir s'adapter très vite aux changements, aux besoins des consommateurs et aux tendances du marché. »

Stéphane cite le parcours de Hugues Lapointe qui tout récemment à joint l'équipe. « Il est passé par l'école de design de l'Université de Montréal. Puis, il est venu en stage chez Opus. Nous l'avons gardé. On lui a confié le développement d'une nouvelle ligne de vélos pour enfants et la responsabilité de réaliser le catalogue de nos produits. Preuve que pour réussir dans ce métier la multidisciplinarité joue un rôle de premier plan. »

lundi 28 juillet 2008

Moins de toiles, plus de design.


Opus Cervin 09
(agrandir l'image)
photo : Marc Dussault

Moins de toiles, plus de design.
Vélo URBANISTA

C'est l'été. Je suis moins dans mon atelier, je ne peins presque pas. Honte sur moi! Mais je ne suis pas en reste de création. Je suis en pleine finalisation de la gamme de vélo Opus 2009 (51 modèles).

À ce titre, je me suis "payé la traite" cette année. La ligne est de plus en plus diversifiée : vélos de compétition de route, vélos de cyclosport, vélos de cyclocross, vélos de touring, vélos urbains performance et urbain confort, vélos de compétition montagne (simple et double suspensions), et surtout, deux petits nouveaux :
  • Un vélo multiservice, le CERVIN (image du haut). Inspiré des robustes vélos suisses, le Cervin est un vélo polyvalent, un navetteur au style... particulier. Un clin d'œil à mes origines helvétiques.
  • Un vélo classique, le CLASSICO (image du bas) d'inspiration hollandaise. Noir mat satiné.

Les vélos sympathiques

Comme la mission d'Opus a toujours été de "faire aimer le vélo et sa pratique en grand nombre, transmettre notre passion des belles machines et le plaisir d'un sport praticable à tous les niveaux", le concept de vélos “sympathiques” s’est alors naturellement imposé de lui-même.
À l'instar du design néo-classique que l'on peut observer dans le domaine automobile, j'ai voulu essayer de redéfinir le style de certains vélos d'antan qui ont marqué leur époque.

Ainsi, j'ai cherché à créer des vélos aux styles très définis, classiques et épurés, aux composants et matériaux très actuels (aluminium 6061 t6 et groupe Shimano), pouvant engendrer un coup de coeur autant chez l’amateur de vélo que chez le néophyte. Et comme aimer son vélo est aussi important qu'aimer sa pratique, les concepts de géométrie et de tenue de route des vélos urbains performants ont été incorporés à ces vélos, les rendant ainsi légers et extrêmement maniables.


Opus Classico 09
(agrandir l'image)
photo : Marc Dussault

samedi 26 juillet 2008

La Presse

Un article sur mon métier de designer de vélo est paru dans la Presse d'aujourd'hui, samedi 26 juillet, cahier carrière, page 1 et 2
Je n'ai pas encore le lien internet de la Presse... Je l'ajouterais sous peu.
En attendant :


Article de la Presse du samedi 26 juillet

jeudi 24 juillet 2008

S'afficher en grand! - suite


Le télégraphe - acrylique sur toile - 2006 - 36" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)
série "Formes noires"
www.alec5.com

S'afficher en grand!
depuis le 23 avril 07
sur la façade de l'usine de La Paysanne
2820 de la rue Ontario Est

Revitarue 2008
« La murale originale affichée sur le mur de l'usine de La Paysanne dans le cadre du projet Revitarue est demeurée exposée aussi longtemps que possible, mais le temps et les éléments ont finalement eu raison d’elle. Nous avons donc dû la retirer. Mais plutôt que de s’en départir nous avons préféré trouver une façon de la remettre en valeur.

Le projet consiste à isoler chacune des œuvres de la murale commune et à les afficher en divers lieux publics (mur d’un édifice) du quartier Sainte-Marie. L’intention est de créer un petit sentier artistique et de donner la meilleure visibilité à chacune des œuvres, une initiative qui n’est pas sans rappeler la Galerie Artevista.»

Société pour promouvoir les arts gigantesques
www.bainmathieu.ca

voir aussi
http://alecart.blogspot.com/search/label/affichage