lundi 28 janvier 2008

Continuité et recherche



Continuité et recherche

La première est de 2005, série "Formes Noires". En fait, la deuxième toile de cette série qui marquait mon retour dans la peinture après de nombreuses années d'absence.
La seconde est une petite toile, toute récente de 2008 (d'hier en fait), série "Usines".
Et ça m'a "sauté dans face!"
Soit, au début, tous les éléments de ma recherche étaient déjà en place, soit je tourne en rond!
"On n'invente rien, on ne fait qu'adapter des choses" a dit un sage scientifique dont je ne me souviens plus du nom. Probablement que toute ma peinture est déjà inscrite dans mes gènes et je ne peux que faire surgir des images instinctives de ce bagage inconscient!

Malgré tout, cette preuve de continuité me rassure un peu. J'ai quelque fois l'impression de m'éparpiller, d'essayer des avenues picturales faciles qui me laisse sur ma faim. Cette faim de peindre, de vouloir sortir des images a tout prix. Il arrive, quelque-fois, qu'après une séance intensive de peinture, je remonte de mon sous-sol avec le sentiment d'avoir perdu du temps et surtout, avec l'impression persistante de la futilité de peindre. Cette accumulation de toiles, d'images, quel en est son sens, son utilité? Quel est le but de ma recherche?

D'ailleurs pourquoi est-ce une "recherche"? Pourquoi même rechercher quelque chose? Peindre, simplement peindre? Même si je me dis souvent « Je peins, point! », il y a une quête, un besoin de connaître le sens de ma démarche. Nombrilisme? Probablement. Il vaudrait mieux chercher à connaître le sens du reste des choses, de tout ce qui nous entoure. Mais comme je n'ai pas la prétention de pouvoir effectuer une telle recherche, je me limite, si l'on peut dire, à mes propres problèmes, mes propres émotions. Ce qui, en un sens, devrait déjà pouvoir expliquer plusieurs choses et me donner les outils de pouvoir transmettre certaine valeurs, et donc, de faire avancer les choses a mon échelle.
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mercredi 23 janvier 2008

La Tohu - suite


www.tohu.ca

La Tohu - suite

L'exposition à la Tohu arrive à grand pas. J'ai rencontré hier la nouvelle agente de programmation, Hélène Coulombe. Des idées nouvelles ont été présentées pour cet événement. Entre autres, la possibilité, durant les trois mois d'exposition, de présenter le fameux "Hapenning", cette performance musico-picturale que je prévoyais monter avec mon vieil ami saxophoniste Yanick Coderre. D'autant plus que, dans cet environnement architectural industriel, cela devrait donner un résultat très intéressant. Le son du saxophone ténor, projeter dans l'immense alcôve de béton et d'acier devrait avoir une réverbération unique. Je pourrais peintre par terre, comme à mon habitude, et les spectateurs pourront nous entourer et se déplacer à leur guise, au milieu de l'exposition.
Hélène Coulombe a suggéré de faire de cette performance, par la suite, un atelier d'initiation picturale pour des personnes suivant déjà des cours de peinture ou peut-être même pour néophytes amateur d'art visuel. C'est à voir (et à faire!).
Projet en devenir.
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vendredi 18 janvier 2008

Rénovation et recyclage



Rénovation et recyclage

Les rénovations de mon atelier sont presque terminées. Quelques détails encore. J'ai construit un autre "Rack à toile", plus petit. Mon espace est maintenant bien optimisé et, chose agréable, je n'aurais pas honte d'accueillir des visiteurs dans mon petit atelier. Ah! Si je pouvais transformer le reste du sous-sol en galerie... Je ferais des vernissages "maison". Hum! Il faut que j'y pense...

Ce nouvel environnement va-t-il influencer ma peinture? Sûrement un peu, mais pas tant que cela. Si je déménageais dans un autre type d'atelier, là ce serait probablement beaucoup plus évident. Pour l'instant, je n'ai pas vraiment repris les pinceaux.

C'est le temps aussi de recycler, l'occasion de faire le tri des toiles et de mettre de côté les moins bonnes. OK, on m'a déjà dit que j'étais un peu fou de faire ça. Il y a des toiles que je n'aime pas, qui peuvent plaire à d'autres.Et il est déjà arrivé que quelqu'un me fasse part de son intérêt pour une toile qui était vouée au recyclage. Je me suis posé la question, et me la pose encore, mais je suis arrivé à la simple conclusion que si je n'aime pas une toile, je ne vois pas comment je peux sincèrement la revendiquer et comment elle peut me représenter. Alors j'élimine, je recycle! De toute façon, si j'avais gardé vraiment toutes les toiles que j'ai faites jusqu'à présent, je succomberais par manque d'espace.
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mardi 15 janvier 2008

Steve Berthiaume


http://www.steveberthiaume.ca/galerie.html

Né en 1973. Steve Berthiaume vit et travaille à Montréal.

«Un être face à lui-même, un être face à la collectivité. «Gratouillant» sa surface de travail, amalgamant symbolisme, typographie, collages et coups de pinceaux, il s’atèle à cerner un tant soit peu la complexité humaine. Et qu’elle est belle cette faune humaine, où un rien peut la soulever et la faire crier à la révolte, où un rien peut la briser de peine…»

Tombé par hasard sur le site de cet artiste montréalais, j'ai été évidemment séduit par sa vision de Montréal, sa transposition des ambiances urbaines significatives de la métropole. La présence d'éléments typographiques fait vibrer ma formation de graphiste. J'ai souvent pensé à essayer cette notion graphique sans jamais faire le saut. Peut-être un jour!
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jeudi 10 janvier 2008

L'atelier


Avant

Après

L'atelier

Voilà que l'antédiluvienne fournaise au mazout a enfin tiré sa révérence et s'est vue démontée de toutes pièces et évacuée en sections de plusieurs centaines de kilos.
De même pour son conduit de cheminée, vétuste et fuyant, ainsi que son énorme réservoir nauséabond. Dehors pollution visuelle et environnementale et bonjour espace et silence.

Toute cette machinerie a été remplacée par une chaudière électrique 100 % efficace, contrairement à sa prédécesseure qui n'offrait que péniblement 60 % de sa puissance calorifique, et je suis même peut-être généreux dans cette évaluation.
Petite fournaise électrique, pas plus grande qu'un gros micro-onde, elle est parfaitement silencieuse! Moi qui a besoin d'un environnement musical homogène et constant, il était très perturbant, en hiver évidemment, de se faire surprendre par le démarrage soudain de la fournaise au mazout, avec sa turbine, crachant air, mazout et feu au coeur de l'énorme amas de fonte.

Et me voilà maintenant avec, en sorte, un nouvel atelier, toujours petit, certes, mais l'espace récupéré est très précieux. Il me reste à l'aménager, à l'apprivoiser et à créer de nouvelles toiles!

jeudi 3 janvier 2008

Strates


Dualité II
acrylique sur toile - 2007 -
24" x 36" (
61,0cm x 91,4 cm)
série "Formes noires" www.alec5.com


Strates

Probablement dû à mes quatre années de fouilles archéologiques, en Suisse, je garde inconsciemment des images de strates géologiques. Dans cette toile, la transposition est plus évidente.

Et oui, j'ai bien failli, à cette époque, me diriger vers une carrière de dessinateur archéologique. Après avoir creusé, déblayé, identifié, je devais faire de précis relevés, sorte de reproductions fidèles du terrain et de tous ses objets. Cela servait de complément indispensable à la photographie, cette dernière ne permettant pas une certaine synthèse, voire interprétation précise du terrain.

Je faisais aussi des tranchées, des coupes parfaitement verticales, afin de pouvoir analyser visuellement les couches de terrain, les
strates géologiques. J'adorais faire ça. Moitié sculpture, moitié peinture, ces coupes de plusieurs mètres de hauteur (ou de profondeur, selon où l'on se trouvait) offraient un espace visuel coloré tout à fait dans les tons que j'affectionne. On y voyait autant les tons que le temps, car chaque couche représentait une période de l'histoire.
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mardi 1 janvier 2008

Peindre à l'huile


Regard sur la solitude
huile sur toile - 1990 - 48" x
36 " (121,9 cm x 91,4cm)
"Hors série" www.alec5.com


Peindre à l'huile

Je ne sais pas pourquoi mais, pour moi, la peinture à l'huile à une connotation de sérénité, de calme, de lenteur, de douceur. Bref, un médium correspondant à une étape avancée dans une vie. Je sais, c'est très subjectif et c'est une perception très personnelle.
Quelque fois, je me demande si je ne devrais pas faire le saut un jour prochain. La peinture acrylique est rapide, spontanée, fougueuse. Mais je me rends compte que mes thèmes picturaux s'assagissent.
De plus, j'ai passé mon enfance à humer les vapeurs de térébenthine et les odeurs de peinture à l'huile, alors que ma mère peignait ses grandes toiles dans son atelier. Je devrai donc, pour fermer une sorte de boucle, peindre un jour à mon tour à l'huile.
Ce n'est pas que je n'ai pas essayé par le passé, mais mon énergie d'alors ne correspondait pas à cette technique et, pour une certaine toile, "Regard sur la solitude" (1990), je me suis fatigué à achever cette grande toile.

J'ai encore besoin d'une certaine rapidité. En fait, il me faut avoir un résultat rapidement, sinon il me semble que je perds le fil et "use" l'image. Cela devient alors plus une exécution qu'une création. C'est d'ailleurs aussi pour cette raison que je ne fais pas d'esquisse préalable sur la toile, que je ne prépare rien d'avance. Encore une fois, j'ai essayé. J'ai commencé par esquisser une composition sur la toile blanche, puis me suis exécuté à "remplir" les espaces définis. Ce fut un ennui mortel. Une véritable corvée, proche de la peinture à numéro. Ok, j'exagère un peu, mais une chose est certaine, j'avais complètement perdu ma spontanéité et le plaisir de peindre librement, sans contraintes.

Bien sûr, si je me relance à l'huile, je devrai m'attendre à bâcler quelques toiles avant de maîtriser cette nouvelle technique, pour enfin l'oublier et simplement peindre.

Un autre point est que je ne lave jamais mes pinceaux, et pour les maintenir dans un certain état, je les laisse tremper dans l'eau (Mes pinceaux).
Devrais-je alors me discipliner et "faire la vaisselle" après chaque séance de peinture à l'huile?
D'accord, je promets de réessayer un jour prochain.
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