mardi 3 février 2009

Explorer les intérieurs


La grande verrière
acrylique sur toile - 2008 -
36" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)
série "Usines" www.alec5.com


Explorer les intérieurs


Pour une raison que je n'arrive pas encore à cerner totalement, l'exploration des intérieurs d'usines me semble beaucoup plus anecdotique, au point de vue de l'image que le reste de la série des "usines". J'avoue qu'il y a eu un certain refus de ma part de voir arriver ce genre d'images. Cette toile, "La grande verrière" entre autres, allait être recyclée, comme beaucoup d'autres, n'eut été d'une remarque favorable qui me l'a fit voir sous un autre jour (un contre-jour en l'occurrence!). Je ne sais pas encore si elle préfigure une série, mais pour l'instant, j'aurais tendance à la mettre plutôt "hors série".

Il y a aussi le jeu de la perspective auquel, jusqu'à maintenant, je m'étais en quelque sorte interdit l'accès.
Bon, va savoir...

J'avoue aussi que cet hiver est étrange. Il y a des remous, des questionnements. Il y a des essais, des incursions dans des territoires différents. Je ne montre rien pour l'instant de ces errances car il me semble que ce sont effectivement des errances. Elles ne m'apportent rien, de prime abord, que la confirmation de ma ligne passée et actuelle, "l'émanation mnémonique spontanée".
Elles confirment aussi ma manière de peindre. Sec, frotté, usé, salit. J'ai beau essayer d'autres manières, rien n'y fait, je retombe sur mes pattes. C'est comme un chemin maintes et maintes fois emprunté : on ne se soucie plus de sa géographie, de sa topologie ou de son orientation, on a alors plus peur de s'y perdre, on ne s'y perdra pas. On peut alors regarder d'autres choses que les repères d'orientation. On se met à voir ce qu'il y a vraiment. On y fait des découvertes.

Je suis admiratif de cette manière de peintre d'autres artistes, cette façon généreuse, grasse, humide, franche d'appliquer de la peinture.
Récemment, le travail de Taliah Lempert m'a fait réfléchir. Le travail d'autres artistes aussi. J'ai eu envie d'écraser un pinceau lourdement chargé de peinture. J'ai essayé, fait quelques toiles... Mais ce n'est pas moi. Je me mets alors à penser technique. Cela va à l'encontre de toute ma démarche de peintre : de délaisser la technique au profit de la spontanéité du geste. Ce n'est pas de "faire des images" que de "faire surgir des images" qui m'intéresse.

Ok! J'essayerais toujours quelques égarements picturaux, histoire de comprendre, mais, au pire, je recyclerai!

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