jeudi 19 janvier 2012

Amalgame ou juxtaposition, osmose ou dualité?



Amalgame ou juxtaposition, osmose ou dualité? Ce simple petit exercice visuel d'avoir mis deux toiles de deux séries différentes ensemble a allumé une petite lumière quelque part dans mon esprit.

Cette juxtaposition fonctionne. Et même j'ai l'impression que l'humain fait le lien avec toutes les séries.
En exposition, je n'ai jamais voulu mélanger les séries. J'ai horreur de l’éclectisme. Mais ici, cela crée un discours visuel qui m'interpelle, une mise en relation et aussi une mise en dualité.

Je commence à comprendre qu'au-delà de mes démarches, durant toutes ces années, il y a une démarche globale, sous-jacente, un dénominateur commun : l'association d'éléments innassociés.

Que ce soit en design, en littérature ou en peinture, je pense qu'inconsciemment je cherche toujours à mettre en association des éléments issus d'univers différents qui de prime abord n'ont pas de rapport direct. Les vélos et la culture, avec la ligne Urbanista et son blogue (http://opusurbanista.blogspot.com/), le roman et l'art, avec le triptyque de "Métal", de "Le pinceau d'ocre" et de "La dernière note".
Et en peinture, c'est en sorte la réponse visuelle de ces recherches de mixités. Dans la série mécanique, par exemple, c'est l'association de l’ingénierie et de l'art visuel, avec une grande part de sculpture en deux dimensions.

Alors avec ce nouvel exercice, je vois le modus operandi porté plus loin et mis encore plus en évidence.

La fatigue
acrylique sur toile - 2012
48" x 36" (121,9 cm x 91,4 cm)
série "Humains"
www.alec5.com


Hopper mécanique
acrylique sur toile - 2011
48
" x 24"
(121,9 cm x 60,96 cm)
série "Métal" www.alec5.com

mercredi 18 janvier 2012

Humanité


La fatigue
acrylique sur toile - 2012
48" x 36"
série "Humains"
www.alec5.com


Et bien, voilà, il fallait bien que je m'y rende un jour. Déjà le passage au figuratif, avec la série "Métal", avait pavé la suite de la démarche. Maintenant, tout en continuant d'observer la nature et le vécu des objets par leurs détails intimes, je veux voir l'humain, de son côté, en relation avec son vécu.

Évidemment, un corps exprime tellement plus facilement et clairement un état d'âme, une histoire... Début d'une série? Probablement. Et même peut-être, dans un avenir proche, une juxtaposition des deux séries... Sur la même toile? Pas tout de suite. Je verrais plutôt une mise en relation en faisant côtoyer des toiles des deux séries, dans le cadre d'une exposition. Ou peut-être des diptyques...
À suivre!

jeudi 12 janvier 2012

Le V.I.P. en images

Montage vidéo de Christian Lalonde de la soirée du V.I.P, le Virus d'Improvisation Pictural, du 5 janvier 2012 au Belmont, Montréal, avec le groupe ElektroPaint


Notez à 3:12 et à 4:17






Photos tirées du montage video

lundi 9 janvier 2012

Images du Marché CyclArt

Des images du Marché CyclArt, le 10 décembre 2011, où j'ai fait une peinture en direct...
Merci David C. pour le montage!



dimanche 8 janvier 2012

Le peintre dans l'aquarium



Jeudi 5 janvier, soir de mon anniversaire, je suis donc allé performer à la soirée "Virus d'improvisation picturale", le V.I.P.

Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Je savais juste qu'on allait me placer dans la vitrine du Belmont. Je connaissais ce bar, mais je n'avais jamais prêté attention à sa vitrine. Je n'avais aucune idée de l'espace qui m'était offert et donc aucune idée du format de toile à apporter. L'équipe du VIP me fournissait une toile, mais je savais qu'en trois heures je pourrais en faire au moins deux, surtout dans un contexte de performance où la rapidité est le moteur créatif et si j'optais en plus pour de l'abstraction comme mode pictural.
J'ai donc pris plusieurs formats différents pour pouvoir m'adapter à la situation.

Et quelle situation!
Quand je suis arrivé sur place, j'ai réalisé que j'avais bien fait de me laisser des options. En fait, la vitrine était un véritable aquarium de 10 pieds par 3 dont l'entrée se faisait par une petite porte accessible uniquement en enjambant le comptoir du vestiaire d'entrée. Bref cela demandait un peu d'acrobatie. Exclu donc d'y faire entrer une toile géante de 4 pieds par 6 pieds, mon format de prédilection pour les performances de peinture en direct. J'ai plutôt combiné deux formats.
Une chance aussi que j'avais pris de l'éclairage. Panneau noir, plancher noir, plafond noir... Un gouffre. Je me suis installé.

À l'intérieur, les artistes des équipes d'impro et les musiciens s'installaient aussi. Les gens ont commencé à entrer. La salle s'est vite remplie. Et le coup d'envoi a été donné.

J'ai plongé dans mon aquarium. Je ne savais pas combien de temps il me faudrait pour sortir quelque chose de valable, car mon plan de match était qui si je voulais faire une pose pour aller faire un tour dans la salle et profiter un peu de la soirée avec mes amis, il fallait que je laisse un premier jet qui se tienne visuellement.

Être en vitrine donne une sensation différente que lorsque je peins en direct dans une salle où le contact avec le public est immédiat. Là, à part les "toc-toc" sur la vitre et des signes d'encouragement, je me sentais soumis au regard du passant qui, non averti devait se dire : "Mais qu'est-ce qu'il fout là? ". Donc, si j'avais laissé des ébauches solitaires, le passant aurait pu prendre cela pour un acte finalisé, puisqu'exposé dans une vitrine.

Les deux toiles ont du coup jaillis rapidement. Et étrangement j'ai réalisé que je n'avais jamais fait cela : faire une pause en pleine création. Je me suis dit : "C'est l'occasion de prendre du recule sur mon travail. Pour une fois il n'y aura pas de non-stop. Est-ce que ce sera pour le mieux?".

Je suis donc allé rejoindre mes amis et prendre une autre bière. C'était aussi pour voir ce qui se passait. Les deux équipes de peintres s'en donnaient à coeur joie. De plus, lorsqu'ils n'étaient pas sur la scène à interpréter les thèmes soumis par le maître de cérémonie, l'iconoclaste et déchainé Rock Larue, ils créaient des toiles sur les côtés de la salle. Bref, ça transpirait de la créativité de tous bords tout cotés.

À la fin de la mi-temps, je suis retourné dans mon aquarium, après être allé faire un tour dehors non pas pour aller m'en griller une (je ne fume plus depuis des années) mais pour voir l'effet de la vitrine dans la rue. J'ai aimé ce que j'ai vu. Pas nécessairement mes toiles, mais l'ensemble de la mise en scène. Cela faisait une belle vitrine.

D'ailleurs, certain magasin, boutique, restaurant ou même galerie, devraient avoir un peintre en direct. Cela pourrait sensibiliser le passant à l'art visuel. Je suis convaincu que de voir une œuvre se crée sous nos yeux, nous rapproche bien plus de ce que l'art tend à communiquer : l'au-delà de soit et de sa propre pensée. De voir un artiste dans son processus créatif démystifie l'inaccessibilité de l'art. C'est là qu'on peut dire que cela rejoint tout le monde de façon nettement plus tangible. Et je pense que c'est pour cela que j'aime de plus en plus faire des performances de peinture en direct.

Toutes les toiles de la joute, ainsi que les toiles en parallèle et les miennes ont été mises à l'encan à la fin de la soirée. Oh, bien sûr il s'agissait de petits prix, mais c'était pour le jeu et pour l'ambiance.

V.I.P Le Virus d'Improvisation Pictural
Tous les premiers jeudis du mois
4483 Boulevard St-Laurent, Montréal, QC H2W 1Z8

Site officiel :
www.virusdimprovisationpicturale.com

mardi 3 janvier 2012

V.I.P Le Virus d'Improvisation Pictural



Drôle de concept que d'avoir adapté les joutes de la ligue d'improvisation théâtrale à une version entièrement picturale (et musicale).
Deux équipes de peintres s'affrontent amicalement tous les premiers jeudis du mois, selon des thèmes soumis, plus farfelus les uns que les autres, par un maître de cérémonie déjanté, Rock Larue.

Et ce concept fonctionne très bien. Cela donne des soirées où la créativité sort de partout. Le tout enrobé d'improvisations musicales du groupe psychédélique Elektropaint.

Les oeuvres ainsi créées spontanément sont vendues à l'encan en fin de soirée.

J'aurai l'occasion d'y participer en tant qu'artiste invité. La coutume veut que l'on place l'invité dans la vitrine (!) du bar Le Belmont sur la rue Saint-Laurent où se déroulent ces soirées éclatées. J'avoue que lorsqu'on m'a proposé l’invitation et surtout expliqué le lieu où l'on me laisserait créer une ou des toiles en direct, j'ai eu une image d’Amsterdam... Mais bon, pourquoi pas? Je ne suis pas frileux et je me lance volontiers dans des projets qui peuvent avoir l'air casse-gueule. Enfin... frileux... j'espère qu'il ne fera pas moins dix dans la vitrine!

L'improvisation m'a toujours attiré, comme lorsque que je faisais de la musique. Le risque, le fil du rasoir, l'équilibre créatif... Zone d'inconfort qui pousse à se dépasser. Alors c'est ainsi que vous me verrez m’exhiber sans inhibition artistique dans une vitrine près de chez vous!

Les équipes du jeudi 5 janvier
LES RATS NOIRS ::Katherine Godbout, Jean-Christian Guindon, Diana Polizeno, Chloé Surprenant, Jaques Favreau
LES VERTS FUMÉS :: Dominique Desbiens, Philippe Morbidique Mayer, Nadine Samuel, Cedric Taillon, Sophie Wilkins


V.I.P Le Virus d'Improvisation Pictural
Le jeudi 5 janvier 2012
4483 Boulevard St-Laurent, Montréal, QC H2W 1Z8

Site officiel :
www.virusdimprovisationpicturale.com

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Article de La Presse