mardi 22 janvier 2013

Mapping

C'est ironique, mais moi qui rêve de travailler pour Moment Factory, voici que je me retrouve à développer un projet kiosque complet avec projection 3D en "Mapping" pour Motion Composites.
Motion composites crée des fauteuils roulants ultra-légers en carbone. L'un de leur modèle, le Veloce, est le fauteuil le plus léger au monde.

J'ai donc misé sur un concept alliant la légèreté, la lévitation, la fluidité, l'évanescence et la translucidité. La projection en "Mapping" va générer des images et des jeux de lumières dynamiques. Certains fauteuils seront fixé à quelques pouces de leur surface d'appuis afin d'accentuer cet effet de lévitation et de légèreté.

Vincent L'Ecuyer, de Motion Composites, est un as de la programmation, des nouveaux médias et d'images numériques. Avec lui, ce projet risque de devenir complètement fou.

Qu'est-ce que la projection "Mapping" :

dimanche 20 janvier 2013

Espace, frontière finale.

Les travaux avancent. Pas vite, mais ils avancent. C'est long lorsqu'on a jamais vraiment fait un projet de cette ampleur. Construire un atelier digne de ce nom, isolé comme il se doit n'est pas une sinécure.

Quoi qu'il en soit, il sera terminé d'ici quelques semaines. Alors je pourrais me remettre à peindre. Alors je pourrais faire de visites d’atelier. Alors je pourrais me retrouver dans mes affaires.

Me remettre à peindre... Cette longue pose aura-t-elle affecté mon élan de ces derniers temps? Va-t-elle modifier ma façon de peindre? Une chose est certaine, le changement de volume, d'espace, va influencer le mouvement. Le geste, je l'espère, va être plus ample. Vais-je enfin peindre "humide"? Je veux dire par là, plus gras, plus "coulant"... Une autre chose est certaine, je vais pouvoir beaucoup plus expérimenter de nouvelles techniques, probablement même faire dériver ma démarche. Enfin... ma démarche évolue en restant la même, mais elle pourra peut-être emprunter de nouvelles avenues.

Aah! Mon fantasme se réalise!

vendredi 11 janvier 2013

D'un design à l'autre

1955 Inter 175A
En 1995, je travaillais, avec quelques amis, sur un projet de véhicule à trois roues, biplaces longitudinales, une machine assez sportive, quatre saisons, avec quelques innovations technologiques intéressantes.
Le projet Mutin
En fait, il y avait trop d'innovations en même temps dans ce véhicule, ce qui a contribué à engourdir le projet qui s'est finalement essoufflé. Dommage, par ce que j'y croyais vraiment, comme la plupart de mes projets d’ailleurs!

Dans la foulée de ce projet, je m'étais posé la question à savoir quel genre de véhicule j'aimerai vraiment utiliser. Je me suis alors dessiné un petit monoplace de style rétro, tout en aluminium, léger et performant, sympa et esthétique tel un vieil avion ayant bourlingué à travers le continent...

Et voilà que quelques décennies plus tard, je tombe sur un site d'un collectionneur de micros véhicules Bruce Weiner. Il y avait là tout ce qui peut exister de mini bagnoles étranges et pourtant réelles, plus bizarres les unes que les autres, au point où l'on pouvait se demander si tous ces inventeurs, ingénieurs et designers n'avaient pas perdu la boule. Il y en avait des franchement laides. Et tout à coup, celle-ci, cette Inter 175A de 1955.

Mon cœur s'est mis à battre comme il n'avait pas battu depuis ce temps où je me voyais rouler dans mon étrange véhicule tout en sachant que jamais je ne pourrais réaliser ce rêve, car je ne disposais pas, individuellement, des moyens de construire mon design.

Il faut dire qu'à l'époque, je roulais avec une vieille moto, une Honda CB750, trouvée à Baie Comeau, chez l'oncle d'un ami, sous la neige et que j'avais entièrement restaurée. Une superbe mécanique, bien conçue, avec une esthétique unique. Elle m'inspirait beaucoup!!

De plus, la voiture de mes rêves, la Messerschmitt KR 175
véhicule qui ma hanté de nombreuses années, qui fut même un élément déclencheur de mon premier roman, cette Messerschmitt venait de se faire détrôner largement.

Maintenant je sais dans quoi je voudrais rouler!


dimanche 6 janvier 2013

Le futur : L'objet de nos peurs.

 
Hi-tech : Cette machine va bouleverser notre vie plus que internet

Les imprimantes 3 D deviennent de plus en plus abordables au point où elles arrivent tranquillement dans les chaumières. Ces imprimantes nous offrent la possibilité de créer des objets solides et usuels par consolidation plastique en trois dimensions d'une image informatique. Le reportage qu'a diffusé la 2, en France, nous fait entrevoir les multiples possibilités à partir du moment où l'on se met à réfléchir aux applications possibles. Mais on réfléchit aussi aux implications possibles.

Face à de nouvelles technologies, il y a toujours ceux qui ont la peur de l'inconnu. Le futurisme fait peur. Dans ce cas, peur de quoi au juste? De faire les choses par soi-même? Car il s'agit bien de cela : pouvoir créer des objets en plastique ou en polymère (voire organique) selon ses besoins, chez soi.

Si on y réfléchit bien, la roue tourne. Il n'y a pas si longtemps de cela, lorsqu'on avait besoin d'une chaise on allait couper du bois et on la fabriquait, lorsqu'on avait besoin d'un pot, prenait de la terre et on le fabriquait. C'était dans l'ordre des choses. De plus les objets qu'on fabriquait soi-même, on y portait plus de respect et on les entretenait. On se les passait même de génération en génération. Aujourd'hui on achète et on jette sans même se demander si c'est réparable, car on nous démontre trop souvent qu'il est plus cher de réparer que de remplacer. Pourtant ce n'est pas toujours le cas. Passer un peu de temps à réparer quelque chose nous fait apprendre un peu plus sur comment sont faites les choses.

Et puis si on se réappropriait la confection d'objets usuels, de la sorte, tout le monde pourrait découvrir son potentiel créatif.

Le moyen ou la machine sont discutables? Peut-être. Mais il y a un début à tout. Pensez-vous que celui qui a découvert la confection feu "chez soi", on ne la pas honni prétextant qu'il jouait avec la nature des choses?

mardi 1 janvier 2013

Projet d'écriture

Dans la veine des "Journal d'un dégonflé", "Nate" ou "Journal d'une grosse nouille", ça me tentait d'essayer un autre style d'écriture que celui de mes romans, et de me mettre dans la peau d'un gamin de huit ans d'aujourd'hui, avec ses intérêts, ses doutes et ses interrogations. Exercice de style, contre-emploi, ou que sais-je encore, je découvre un nouveau terrain de jeu où je m'éclate complètement.

En fait, cela a commencé par la boulimie de lecture d'un vrai gamin de huit ans. Voyant les sources littéraires s'épuiser rapidement, j'ai entrepris d’écrire moi-même quelques chapitres d'un livre fictif et de les mettre en ligne sous usage exclusif, sans lui dire que j'en étais l'auteur afin de préserver une certaine crédibilité du dit livre. J'ai juste expliqué au gamin que j'avais trouvé un livre dans le genre qu'il aimait, mais en numérique, disponible seulement sur iPad. Et cela a fonctionné. Le petit lecteur a mordu et maintenant je me retrouve à devoir fournir des chapitres à un débit raisonnable, mais tout de même soutenu.

Alors je me suis dit que cela pouvait aussi bien être publié pour que d'autres gamins puissent en profiter.

Donc, éditeurs de romans jeunesses...! Si cela vous intéresse...Voici un extrait :

Félix l'Heureux :

Bon, moi, Félix L’Heureux, j’ai eu le goût, de commencer mon propre journal. À force de lire "Le journal d’un dégonflé", qui est vraiment super en passant, je me suis dit que je pourrais aussi raconter mon histoire.

Quand ma tante Jasmine a appris que je faisais un journal, elle dit que c'était un "exutoire de l'âme". Je ne sais pas ce que cela veut dire. De toute façon, je ne comprends pas souvent ce qu'elle veut dire, ma tante Jasmine. Mon père dit qu'elle est une "intellectuelle" et que les intellectuels ont le cerveau qui va un peu plus vite que tout le monde. Moi je ne le crois pas, parce que la seule fois que ma tante Jasmine a joué avec moi à Mario Kart, elle était complètement nulle. Elle a fini 12e. Alors, question vitesse, on repassera!

Ok, ok, j’avoue, on pourrait trouver que ma vie est plutôt ordinaire. Mais moi je trouve que non!. J’ai deux parents. Ça c’est ordinaire. Mais les miens sont avec moi, à la maison et ça, par rapport aux amis dans ma classe, c’est déjà pas très ordinaire. J’ai une petite sœur et franchement, elle, elle n’est pas ordinaire du tout. Elle est plutôt stressante si vous voulez mon avis, mais je l’aime bien quand même. En fait je l’aime beaucoup même si des fois j’aimerais bien qu’elle soit la sœur de quelqu’un d’autre. Elle pense peut-être la même chose de moi. C’est sûrement pour ça qu’en général, on s’entend bien.


Mon papa, il est super. C’est un inventeur. Il invente toutes sortes d’affaires pour arranger d’autres affaires. Il est génial! En tout cas, c’est ce qu’il pense parce qu’en général, tout ce qu’il « créer » fini par devenir plus ou moins une catastrophe et maman fini toujours par lui dire que ça existe déjà en magasin et qu’il n’a qu’à aller l'acheter. C’est vrai, elle l’a vu sur Internet. Ma maman, elle magazine tout sur Internet. Elle dit que, comme ça, elle ne perd pas de temps en magasin. Mais avec tout le temps qu’elle passe sur l’ordinateur, je ne suis pas si sûr que ça.


On n'a pas de chien, ni de chat, même pas de hamster. Maman dit qu’en général les animaux c’est trop compliqué. Je l’ai même entendu dire à papa que les animaux à la maison, ça pue. Elle a un peu raison. Chez mon ami Erik, ça pue un peu tout le temps. Il a un lapin et une tortue.
Mais c’est pas seulement pour ça que ça pue un peu chez Erik, c'est parce que la maman d’Erik cuisine des trucs bizarres. Je suis déjà allé manger chez lui et à chaque fois j’ai dû demander à sa maman ce qu’il y avait dans mon assiette parce que je ne reconnaissais pas du tout ce que c’était. Et puis de toute façon, même si elle me disait ce que c’était, ça ne m’aidait pas à comprendre ce qu’on mangeait. Ça a toujours des noms bizarres. Mais même si ça pue un peu, ça a quand même souvent bon goût. 

C’est peut-être parce que les parents d’Erik sont européens que leur bouffe est bizarre. Ils viennent du Danemark. C’est de là que viennent des Vikings. C’est pour ça que j’aime bien Erik. Il est un futur viking, mais lui, il ne le sait pas encore. Ok, il faut dire qu’Erik n’a rien d'un viking quand on le regarde. Il est maigre, petit, avec des lunettes. La seule chose qui fait viking, c’est qu’il a les cheveux blonds un peu longs. Moi aussi j’ai les cheveux blonds, mais ils sont courts et c’est pour ça que j’ai rien d’un viking. En plus, je ne parle pas danois. Alors j'ai aucune chance. Non, moi je suis plutôt un futur « célèbre ». Ça, j’en suis sûr. Mais célèbre pourquoi? J’en sais rien encore. De toute façon, notre prof de classe nous a dit qu’on devait avoir un objectif dans la vie et moi c’est celui-là : Être célèbre.

En passant, la tortue d'Erik s’appelle "Lafontaine". C'est un peu bizarre. Et le lapin, ils l'ont appelé "Fablede". C'est sûrement parce qu’ils sont Européens qu'ils donnent des noms bizarres aux animaux.